L’aumône…

Période de Pâques oblige, nous vous proposons d’écoutez un réveillez « Jésus s’habille en pauvre » (chant de quête des œufs) qui est chanté par Jean Chabosy, enregistré  par José Dubreuil le 02/03/1989 et le 17/03/1989 à La Renaudie, près de Larodde, canton de Tauves dans Puy-de-Dôme. Deux versions sont enregistrées, les voici toutes les deux. Version du 2 mars   Version du 17 mars Dès le début Jean Chabosy nous installe dans une pulsation qui n’est pas la cadence de marche habituelle des chants de Réveillez, mais qui s’approche ici très fortement du rythme de la bourrée. On en retrouve dans …

La valse de Château

Cette valse est chantée par Jean Chabosy, enregistré  par José Dubreuil le 02/03/1989 à La Renaudie, près de Larodde, canton de Tauves dans Puy-de-Dôme. Jean Chabosy a appris cette valse auprès d’un certain  »Château », violoneux du pays de Tauves. Ce morceau était son préféré. Ce chanteur a la particularité de reprendre à la voix des morceaux reconnus comme instrumentaux. A la première écoute on est frappé par la variété et le choix des onomatopées qu’il utilise ( »natou nanatou » et  »tilali lalilo »). Il existe une corrélation entre ces sons de voix et ceux d’un violon, comme si les syllabes étaient destinées …

La mazurka à Tournadre

Nous poursuivons notre découverte des mazurkas avec cet air de danse est joué au violon par François Tournadre, rebouteux à Reignat, dans le canton de Champeix et a été enregistré par José Dubreuil et Anne Garzuel le 22 mars 1989. François Tournadre, qui n’a pas joué depuis longtemps et qui cherche ses repères et ses sensations avec l’archet, montre quelques difficultés dans l’exécution. Malgré cela, en dépassant ces éléments techniques contingents, nous entendons une musique tout-à-fait intéressante et particulièrement engagée. Comme bien souvent, c’est au niveau du rythme que les choses les plus évidentes se passent.  Le musicien mêle une …

La mazurka (du grand-père)

Odette Gatignol joue ce très beau morceau, qu’elle tient de son grand-père. Le son a été pris par Eric Cousteix le 19 décembre 1986 à La Tour d’Auvergne. A la première écoute, on est happé par le son, très lié et rond de la violoneuse, dû en grande partie à sa justesse et au très léger vibrato qui l’accompagne. Les notes semblent étirées légèrement. A vrai dire, elle joue tous les morceaux de son répertoire de cette façon. […]

Souvenir de Musette, ou la java d’un saxophoniste du Cézallier qui était monté à Paris

Albert Faucon, saxophoniste et accordéoniste a marqué les esprits des musiciens du Cézallier qui se souviennent encore de lui, de sa musique et de sa réputation. « Un son comme ça, j’en avais jamais entendu! » dit Gilbert Vallon, saxophoniste et batteur originaire de la région d’Ardes-sur-Couze pour qui Faucon a été une véritable révélation musicale et initiateur d’une vocation à vie.   À son époque nouveauté de nos plateaux, le saxophone de Faucon fera des émules, soutenu à merveille par l’accordéoniste Marcel Plane en particulier. Avec Alexander, et d’autres, Albert Faucon fait partie de ces saxophonistes français qui ont gravé sur …

Si vous saviez….

Cette bourrée en trois parties, connue sous le titre : « Si vous saviez jeunes fille », est jouée par Jean Pradal à l’accordéon chromatique et est extraite du CD « L’accordéon en Auvergne », coll Ethnic, Auvidis-Silex. https://amta.fr/wp-content/uploads/2013/10/Si-vous-saviez-jeunes-filles.mp3 Le style général de ce morceau sonne à nos oreilles comme typique de la colonie Auvergnate à Paris de cette époque (années 1920-1930), un accordéon à la fois nerveux et léger, une certaine ambiance, une certaine chaleur (on entend l’instrumentiste qui chantonne en même temps qu’il joue, à moins que ce ne soit la voix de Martin Cayla, adepte de ce genre d’exercice et dont …

La fille soldat

Le fragment de chanson qui suit a été enregistré auprès de Germaine Chambrial, du Dardat de Vertolaye, le 1er juin 1988 par José Dubreuil On entend dans ce témoignage le chemin tortueux de la mémoire : un bout de la mélodie semble amener l’histoire, le résumé de l’histoire devient peu à peu des couplets versifiés, puis la mélodie entière revient, alors que l’informatrice déclare qu’elle n’aimait pas cette chanson du temps que son père la chantait. Pourtant la mélodie est belle, portant en elle les ingrédients qui font les grandes complaintes : un mode plutôt mineur, des enchaînements de motifs …

Los faures

Cette bourrée très connue est jouée par André Damprund, enregistré le 11 janvier 1988 par José Dubreuil à Mauriac. ENQ0108_10 les faures B3 A première écoute, comme souvent, rien ne semble particulièrement accrocher l’oreille, c’est une bourrée jouée dans le style bien repérable des accordéonistes cantaliens, avec ses ornements et sa cadence enlevée. Mais à y regarder de plus près, des éléments très fins et particulièrement intéressants apparaissent au grand jour. D’abord, la mélodie est standard, sans variation particulière. Par contre le jeu entre les ornements, les articulations et le rythme retient notre attention : les notes liées et piquées …

Mon père me marie…

Il s’agit d’une chanson très classique dans le répertoire traditionnel en français, chantée ici par Virginie Granouillet, de Mans, enregistrée par Jean Dumas le 14 septembre 1959 sur son « stuzzi » portable. 0193 C’est une version tout à fait personnelle. Les mélodies attachées à ce texte sont souvent joyeuses et sur un rythme de marche, comme en témoigne une autre version, enregistrée toujours par Jean Dumas auprès de Marie Fayet : 0348 Suivant les versions, l’histoire est toujours la même, celle d’une jeune fille mariée de force à un vieillard. Les paroles de la chanson relatent quelques épisodes cocasses. Mais on sent …