Deux bourrées de Joselou

Joselou Morange, accordéoniste de Courpière, amateur de marches musettes et de valses allemandes, est aussi un joueur de bourrées. En voici deux qui ne laissent pas tout-à-fait indifférent. Il s’agit d’une version de la très connue « bourrée de Royat », de son titre le plus usuel. Si on fait abstraction des hésitations et des notes imprévues et non volontaires, se dessine une mélodie tout-à-fait intéressante à plusieurs niveaux. Le développement mélodique faisant intervenir des doubles croches à des moments bien sentis permet de tenir sans cesse la cadence. L’ornementation semble participer au même but. L’accompagnement, dont on distingue quelques accords semble …

Recueil de chants et danses traditionnels du Cézallier – Musiciennes et musiciens cités par Simone Fauret

Antoine CHANDEZON ( 1830 – …  ) : Né à BOISSEUGE  commune de MAZOIRES , dit  ″Le cabretaire″.   TOURNADRE ( Peut-être TOURNADE ? ) : Pas de précision sur son origine et  sur sa pratique musicale, chant ou instrument ! Ce nom est très répandu vers EGLISENEUVE-D’ENTRAYGUES  et SAINT-GENES CHAMPESPE  dans le Puy-de-Dôme et dans les communes Cantaliennes voisines de  CHAMPS-SUR-TARENTAINE et CONDAT. De nombreux TOURNADRE ont été musiciens, principalement violoneux, sur ces plateaux du Cézallier et de l’Artense.   Jules LACROIX (1886 – 1949) : Né à BOISSEUGE, père de Simone FAURET. A  travaillé  les hivers à Paris …

RECUEIL DE CHANTS ET DANSES TRADITIONNELS DU CEZALLIER

Chantés à Jean-Claude RIEU par Madame Simone FAURET à Issoire en novembre 1994 Ce recueil fait suite à la  rencontre à SAINT-FLORET près d’Issoire (63), entre Monsieur et Madame FAURET et Jean-Claude et Francine RIEU. En ce dimanche de début novembre 1994,  Hervé et Simone FAURET  flânent à la foire d’automne de SAINT-FLORET, tandis que Jean-Claude et Francine RIEU animent musicalement les lieux. Les sons de l’accordéon et de la cabrette éveillent chez Simone FAURET le souvenir de chansons et danses entendues dans sa jeunesse, certaines chantées par son père et d’autres jouées par son oncle, violoneux et cabretaïre. Rendez-vous …

La patte à Joselou

Joselou Morange, accordéoniste de Courpière, nous offre cette belle revisite de la bourrée de Royat, avec un développement mélodique bien senti, et un accompagnement surprenant, frisant l’insolence, et pourtant, ça danse si bien !! Et ce n’est que le premier morceau de l’enquête ! si vous voulez la suite, c’est ici : https://bit.ly/2XcgMyb bonne écoute !

Le Portrait

Il s’agit du titre d’une chanson type, identifiée par le chercheur Patrice Coirault sous la cote suivante : 3008 Le portrait. Cette chanson est assez répandue dans les collectes concernant l’Auvergne et le Velay, on la trouve souvent sous un autre titre correspondant à l’incipit : « Grands dieux que je suis à mon aise d’avoir ma mie auprès de moi », etc… Cette chanson raconte le départ de l’amant-soldat qui part à l’armée ou à la guerre et promet de revenir pour épouser sa belle. Celle-ci lui rétorque qu’il l’oubliera dans les bras des Italiennes (ou d’autres selon les versions), il dément en …

Prends tos solièrs

Voici une bien jolie bourrée, un peu méconnue, dont on a des traces dans nos archives sonores sur le département de la Haute-Loire et dans le Cézallier. Cela ne veut pas dire qu’elle n’existe pas ailleurs, bien évidemment, mais on ne peut pour l’instant qu’attester de sa dimension locale… Nos amis lecteurs de ce billet ont bien sûr le droit de nous faire mentir et d’en signaler d’autres versions ! Pour ce qui nous concerne aujourd’hui, en voici quatre, recueillies auprès de trois interprètes. La première est celle jouée au violon par Léon Mazière, enregistré à Terret (vers Blesle) en …

Y en a une qui dit : je n’ai que cinq sous…

Il s’agit d’une bourrée bien connue, en particulier en Artense, enfin, que l’on croit connaître… En comparant plusieurs versions puisées dans les archives sonores, on se rend compte qu’elle se ressemblent beaucoup, tout autant qu’elles diffèrent : c’est l’histoire du verre à moitié vide ou à moitié plein… tout dépend de comment on voit les choses. Et justement, puisque c’est de cela qu’il s’agit, regardons les choses minutieusement et à la loupe, afin d’y voir plus clair… Commençons donc par écouter. Voici une version que l’on peut considérer comme standard, dans la mesure où quand on l’entend, on a pas …

« C’est vieux vieux, ça! »

C’est comme ça qu’André Gatignol qualifie le morceau qui suit, une valse, enregistrée en Août 1984 à Saint-Genès-Champespe par Eric Cousteix. Aucune indication sur l’apprentissage de ce morceau, de la personne qui lui avait appris. Pas d’autre valse qui ressemble à celle-ci repérée chez les autres violoneux du coin (en tout cas pour le moment…). Un grand mystère entoure ce morceau d’apparence si simple. Mais bien évidemment, en y regardant de plus près, la simplicité s’effrite rapidement. Si nous ne pouvons lever le mystère de la provenance éventuelle de cet air (nous faisons à ce titre appel à la connaissance …

Le pas du loup

Ce titre étrange est donné à un morceau qui fait partie des « tubes » du répertoire de tradition orale du Massif Central, à tel point qu’on le retrouve à de nombreuses reprises dans les archives sonores anciennes et récentes, ainsi que dans les sessions de « boeuf » musical qui essaiment nos cafés et nos festivals. Il fait même partie du répertoire des groupes folkloriques ! Une telle popularité, un tel partage est assez surprenant. On peut distinguer deux formes de ce morceau : la version dite standard, en trois parties, popularisée par les Auvergnats de Paris et Martin Cayla (celle qui est …

Joseph, le 22 juillet 1987…

Il y a 30 ans, Eric Cousteix et José Dubreuil ont eu la bonne idée d’aller enregistrer Joseph Perrier, joueur de violon de Pérols, sur la commune de Champs-sur-Tarentaine dans le Cantal. Malheureusement, il avait les doigts gourds, il était fatigué et n’avait pas très envie de jouer. Et tant mieux!! car il s’est lâché, comme on dit! Il a joué quarante-six morceaux, d’une qualité artistique irréprochable, dont voici une petite pépite, le tout dernier de l’enquête : « Réveillez-vous mes chères âmes » Et si vous avez envie d’écouter les quarante-cinq autres (ce qui est fortement recommandé!), il faut cliquer ici