Les bals en pays Yssingelais : 4ème édition samedi 25 octobre !

BAL DES VILLETTESIls sont une bande de copains. Ils viennent tous de ce coin de Velay situé à l’est de la Haute-Loire, autour d’Yssingeaux, Monistrol-sur-Loire, Tence… « Le pays des Sucs » pour la partie intérieure, les « marches du Velay » pour la partie tournée vers Saint-Etienne.

Une bande de copains certes, mais aussi 3 associations, basées sur ce territoire, qui ont en commun l’amour des musiques et danses traditionnelles d’Auvergne et d’ailleurs, et qui décident, en 2010, d’organiser un bal trad par an. Nous avons rencontré Florent Paulet, musicien et membre de « Ratapenada », pour qu’il nous raconte l’origine de ces bals qui sévissent depuis quatre ans dans ce territoire :

flo2« Le projet de ces bals est né de l’envie de plusieurs associations de travailler ensemble : 3 Temps Danse, Terre’n Airs et Ratapenada. Nous avons fait les 3 premières éditions en mutualisant nos bénévoles et nos moyens financiers. Cette année, seule l’association Ratapenada est affichée comme organisatrice, puisque  Terre’n Airs et 3 Temps Danse n’existent plus. Il n’empêche que tous les acteurs de ces associations continuent de travailler ensemble pour ce projet 2014. Nous avions choisi pour les 3 précédentes éditions le village d’Araules parce qu’il faut bien le dire, il ne s’y passait pas grand chose en terme de musiques et danses traditionnelles. Et comme on se sent bien par chez nous, on voulait amener les gens à y venir et à s’y sentir bien à leur tour. Cette année, le bal a lieu aux Villettes, principalement parce que la salle d’Araules n’était pas disponible et puis ça permet aussi de tourner un peu et d’amener une animation type trad dans des coins où les institutions ne vont pas. 

En bref, on aime jouer, on aime danser, on aime beaucoup bien manger, et à l’occasion boire un canon, et faire découvrir cette ambiance dans des coins reculés. »

On l’aura compris : les vellaves sont des bons-vivants et pour eux, la musique traditionnelle ne s’hérite pas seule des anciens. Organiser un bal, inviter des amis musiciens d’autres contrées, gérer une buvette, préparer un bon repas… Voilà le travail de ce collectif, où chacun est force de proposition. Ainsi les famille Paulet, Besson, Chapuis, Jouvet, Armand Sauret, Christian Frappa et les autres se retrouvent chaque année pour parler de l’édition à venir,  font les choix ensemble, prévoient les choses ensembles,  mangent ensemble (« ça fait quand même pas mal de bouffe … mais bon … on est vellaves ou on ne l’est pas » dixit Florent).

« En clair il n’y a pas une personne qui ait une position plus haute que les autres. »

L’esprit collectif et associatif, ces jeunes l’ont dans le sang, et dans la tête. En témoigne l’historique de l’association « Ratapenada » dont Florent nous fait un bref récit :

« A l’origine, l’association Ratapenada est née d’un groupe de chanteurs-musiciens du même nom vers 1985 (Claude Rocher, Jean-Louis Deygas, Michel Paulet, Serge Bernard, puis plus tard Jojo Darne, sans oublier Angèle Paulet qui surveillait le bon déroulement des opérations). Ces gars là ont chanté pendant quelques années et pour chanter toujours plus, ils sont partis sur les route de Haute-Loire, ont recueillis des chansons, les ont enregistrées et les ont ré-interprétées lors de leurs concerts. Aujourd’hui, il reste de ce travail des publications bien sûr, dont les 2 cassettes de canton d’Yssingeaux (ndlr : réalisées avec l’AMTA et éditées dans la collection « Musiques du Canton »), et des souvenirs qui se sont, au fil des ans, propagées dans la tête de jeunes musiciens comme Sylvain Louche, Camille Barry, Delphine Stucki, Estelle Paulet et moi aussi. Comme un héritage, ce nom, « Ratapenada »,  a repris un nouveau souffle avec notre génération. »

Et maintenant ?

« Toutes les personnes qui tournent autour de cette association sont attachées à un patrimoine traditionnel local (qu’il soit musical, chanté ou gustatif…). Nous essayons donc poursuivre ce travail, en traitant par exemple les documents récupérés des années de collectage, en jouant et en chantant des chansons de ce temps là, en donnant aussi l’occasion à des jeunes qui ne jouent pas souvent de le faire. Aujourd’hui l’association continue toujours d’exister, et c’est elle qui nous permet de réaliser nos projets, dont le cd du groupe BP43 l’an dernier. »

Pour découvrir de plus près ce « patrimoine traditionnel » que partagent et font vivre les jeunes membres de Ratapenada et leurs complices, c’est le samedi 25 octobre à la salle des fêtes des Villettes, une commune des environs de Monistrol-sur-Loire, pour un bal avec « Ciac Boum » et « Les Gamins Point Final ». Dans les projets du collectif, on trouve de furieuses envies d’échanges avec des artistes chevronnés d’autres régions comme Christian Pacher. Les perspectives iraient même jusqu’à développer des rencontres avec les écoles de musique du territoire… L’an prochain peut-être ? Pour l’heure, rendez-vous au bal du 25 octobre, organisé par Ratapenada et les autres, en partenariat financier avec le Centre Départemental des Musiques et Danses Traditionnelles en Haute-Loire (CDMDT43).

Au programme :pachouille

  • Stage de danses du Poitou (ronds, demi-ronds, limousines, maraîchines, bals, avant-deux, pas d’été etc…) avec Christian Pacher de 14h à 17h
  • Bal avec « CIAC BOUM« 

Né au sein d’une famille de musiciens en Poitou, Christian Pacher est imprégné de chansons et mélodies qui seront le socle de son parcours musical. Il prend part à de nombreuses créations tant en concert, bal ou ballet au sein d’associations oeuvrant pour la promotion des cultures populaires.  Habitué aux collaborations, il se lance dans une nouvelle aventure « Ciac Boum ».
La formule : trois musiciens qui mènent le bal à la baguette, à la fois énergique et chaleureux on y retrouve toute la variété du répertoire des danses poitevines. Mais pas que ! Le mieux c’est d’y goûter et pour sûr, vous en redemanderez.

Maraichines
  • Et « LES GAMINS POINT FINAL« 

Un trio de jeunes altiligériens constitué de Mathias et Simon Pignal (accordéon diatonique et vielle à roue) et de Eliot Martin (batterie).

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