Alain, tout simplement

Quand on perd ses grands-parents, c’est une part de soi qui s’en va, du moins qui s’éloigne subitement, très loin, avec une indescriptible douleur. Celle, si tendre et si bienveillante, qui me rattachait comme une évidence à mon rempotage auvergnat, mes vibrations primitives des Combrailles, qui prenait une place folle dans mes inspirations, qui était l’évident centre de gravité de mes envolées lyriques, qui peignait si justement le trait de ma vie comme un fil d’équilibriste, entre mes rêves d’artiste et la réalité de mon existence ici, en pleine campagne rude et dépouillée… Et bien sûr, celui qui, tant silencieusement, nous …

La Gillette Piau

« Emmerde pas les poules, qu’elles pondront des œufs carrés ! » balançait elle rituellement à son fils, campé comme un I dans la terre juste derrière elle, lorsqu’elle donnait à manger à ses volailles chéries.  « Et les œufs carrés, j’peux t’dire, c’est pas facile à manger! » La Gillette Piau, puisque c’était son nom, tenait énormément à cette théorie qui était plutôt une forme de croyance populaire largement répandue dans le Massif Central, à savoir que les poules peuvent potentiellement, à chaque instant, décider conjointement de réaliser l’insurrection du poulailler contre tous les éventuels mauvais traitements que pourraient lui prodiguer leurs maîtres, …

Voir la mer

 Quitter ces montagnes pour aller voir la mer, quel périple, que d’excitation et d’empressement. Le voyage en car est interminable. Pour l’essentiel, il est passé en discussion inutile ou futile. Les paysages traversés n’étant en rien un but énoncé, ils ne sont pas regardés. Seuls deux points comptent, celui du départ et celui de l’arrivée. Le reste est un espace de contrainte et de fatigue nécessaire. D’ailleurs à ce propos, interrogées à leur retour, aucune de ces jeunes filles ne pourra faire le plus petit commentaire sensé sur le trajet. Nul ne relèvera ce manque et nul ne fera le …

Les siamois

Des siamois à trois pattes, voilà qui n’est pas commun. En fait, il semble bien qu’il y en ait une quatrième mais perpendiculaire aux autres et soutenues par les mains droites des deux enfants étroitement réunis. Que peut bien circuler entre ces deux rêveurs où les os du crâne leur sont communs ? Quel échange de pensée à partager et quels propos à échanger ? Sont-ils différents ou l’un des deux à l’ascendant sur cet étrange duo. Il semble d’ailleurs à mieux regarder cette image que celui de gauche ai grandi d’avantage que son colocataire ce qui doit au quotidien poser de …

L’Auvergne profonde

L’Auvergne est profonde comme l’indique cette photographie où l’opérateur, dos aux roches tuilières et Sanadoires fixe sur le papier, le lac de Guéry avec en fond les monts Dore. Sa profondeur s’exprime ici par sa magnificence, par sa noblesse et sa puissance. L’espace prenant la parole, il raconte une histoire millénaire où les mains des hommes qui l’ont foulés ont dessiné l’essentiel des sculptures paysagères qui apparaissent sur cette image. Je ne parle pas des masses montagneuses ni de celles non moins colossales que contient ce lac de cratère. Je parle des placements des bâtiments que ce soit l’auberge de …

Bal Mus’Art [INACTIF]

Biographie artistique : Fondé en 2008, Bal Mus’Art est un ensemble qui joue de la musique des bals des salons bourgeois parisiens de la fin du XIXème siècle et du début du XXème siècle. (Quadrilles, scottishs, valses, polkas, mazurkas, redowas…) Membres : Gilles LAUPRETRE : Maître à danser Rachel AVERLY : Flûte traversière Laurence DUPRE : Violon Laurence JORDAN : Contrebasse Noëllie NIOULOU : Violoncelle Olivier WELY : Alto   Propositions artistiques :  Animation de bals, et de stages Publications : Un CD sera enregistré en Juillet 2013     Contact : Rachel Averly , 04 70 66 17 92 rachelaverly@club-internet.fr …

LES COSTAUD DE LA LUNE [INACTIF]

Musiques d’Auvergne Biographie : Les Auvergnats de Paris sont notamment renommés pour avoir créé le bal musette, qui a fait danser des générations. Ce nom vient de celui de la cornemuse, que les Auvergnats préfèrent appeler « cabrette ». Née à Paris après la Révolution, elle a été ensuite rejointe par l’accordéon, apporté par les immigrés italiens. Les « Costauds de la Lune » tirent leur nom des mauvais garçons qui hantaient le quartier de la Bastille. La cabrette de Michel Esbelin et l’accordéon de Didier Pauvert y sont rejoints par le banjo et la guitare de Patrick Desaunay. Valses et bourrées alternent avec …

Je ne marche plus, je roule

Le meilleur moyen de ne pas user les semelles de ses chaussures c’est de ne pas marcher ou de s’en aller en vélo. Mais que d’économie pour pouvoir acquérir ce type de machine infernale où nombreux sont ceux qui y perdirent la vie, l’usage de leurs jambes, de leurs bras ou de leur cerveau. Saoul, on roule dans le fossé et l’alcool protège ceux qui y passent la nuit en pleins hivers. Le vélo quant à lui n’a aucune mémoire et ne va que là où le regard le porte. Sur terrain plat et lisse, il peut préserver son chauffeur …