Bourrée d’Aumont

Cette bourrée est jouée par Etienne Civiale, accordéoniste de Salilhes, hameau à proximité de Vic-sur-Cère dans le Cantal. Il a été enregistré par Jean-Claude Rocher le 04/07/1988. [audio:https://amta.fr/wp-content/uploads/2012/05/MS016-bourrée-daumont.mp3|titles=MS016 bourrée d’aumont] Au premier abord, il s’agit d’une bourrée jouée dans le style consacré, très connue dans le milieu des Auvergnats de Paris, dans une version bien cadencée. On remarque, d’ailleurs, que le joueur respecte les codes entendus avec, notamment, un appel pour attaquer le morceau et une courte formulette pour en indiquer la fin. La main droite est chargée de la ligne mélodique et la gauche de l’accompagnement. Mais prenons le …

Les transformations [1]

Cette belle chanson est interprétée par Lucien Collonge, qui était cultivateur à La Croix de Muratte, commune de Palladuc dans le Puy-de-Dôme. Il a été enregistré par Jean Dumas le 19 février 1960. https://amta.fr/wp-content/uploads/2012/05/MS015-les-transformations.mp3 Le thème de cette chanson est répandu dans la tradition francophone, mais les exemples sur le territoire auvergnat sont assez rares, ce qui rend cette version d’autant plus précieuse. Le texte de la chanson est particulièrement poétique et mystérieux : La particularité de cette chanson réside dans le fait que le premier couplet ne présente pas la même mélodie que les suivants, il s’agit vraisemblablement d’un …

Le mirliton

Il s’agit d’une version particulière de la célèbre scottish « l’aiga de ròcha », enregistrée auprès de Jean Bournier par José Dubreuil et Sylvie Berger à la fin des années 1980 à Combois, près d’Olliergues. https://amta.fr/wp-content/uploads/2012/05/MS014-laige-de-rocha.mp3 Jean Bournier est un orchestre à lui tout seul : il accompagne à la grosse caisse (couramment appelée « jâze ») ce morceau joué à l’accordéon et chanté simultanément dans un mirliton populaire (espèce de « kazoo » fabriqué par ses soins dans un tube en bois creux auquel est adjoint une feuille de cigarette dont la vibration sous l’effet de la voix produit ce son particulier). Il s’agit du …

Teisson, du blues en polka!

Cette polka piquée est chantée et jouée à l’accordéon par Gaston Pic, et a été enregistrée par José Dubreuil le 22 mars 1992 à l’auberge du Bufadou à Saugues. https://amta.fr/wp-content/uploads/2012/05/MS013-teisson.mp3 Le chant est interprété avec force et beaucoup de cadence. Le timbre de sa voix n’est pas sans faire penser aux chanteurs de rythm’ and blues des années 1970. Cela apporte beaucoup au morceau et permet au chanteur de s’installer sur un rythme lent, lui garantissant un balancement (un « swing » si l’on veut) prononcé. La variété rythmique tient à la souplesse des motifs musicaux : Mr Pic présente quatre façon …

Mazurka

Cette mazurka sans titre est jouée par Alfred Rochon, enregistré  par Eric Cousteix dans les années 1980 à Aulnat, commune de Bagnols dans le canton de La Tour d’Auvergne. https://amta.fr/wp-content/uploads/2012/04/MS012-Mazurka-à-Rochon.mp3 Joué avec beaucoup de cadence, ce morceau recèle quelques particularités intéressantes, à la fois typiques du jeu de violon en Artense, mais aussi représentatives de la façon de penser la musique dans le Massif Central. Alfred Rochon se repère d’un point de vue dynamique aux quelques appuis ponctuant le morceau (notes soulignées _ ). Ce sont ces notes-là que le musicien vise, parfois soumises à la technique des doubles cordes …

Les noces tragiques

C’est le titre que donne Jean Dumas à la chanson qu’il enregistre le 28 septembre 1958 auprès de Virginie Granouillet, dite « La Baracande », dentellière et chanteuse à Mans, commune de Roche-en-Régnier dans la Haute-Loire. https://amta.fr/wp-content/uploads/2012/04/MS011-les-noces-tragiques1.mp3 Cette chanson est très répandue dans la tradition orale francophone, parfois sous le titre usuel « les tristes noces », et a été notée ou enregistrée à de nombreuses reprises. La version que chante Virginie Granouillet se retrouve quasiment à l’identique, tant sur le plan mélodique qu’au niveau du texte, dans la bouche d’autres chanteurs du même territoire. La Baracande impose sa signature dans son interprétation, en …

La bourrée du père de Joseph Perrier

Cette bourrée est jouée au violon par Joseph Perrier, enregistré chez lui à Pérol par Eric Cousteix au début des années 1980. https://amta.fr/wp-content/uploads/2012/04/MS010-Bourrée-du-père-à-Perrier.mp3 Joseph Perrier tient cette bourrée de son père, lui aussi violoneux. La mélodie, très tonique et à la fois très souple, soutient la danse tout en donnant l’impression que l’on va décoller. Cette façon particulière de penser la musique, très ancrée sur le territoire de l’Artense, a deux incidences : le rythme est très découpé (comme le suggère la présence des doubles croches dans la partition) mais les notes sont très liées du fait des mouvements conjoints …

La belle se promène

Cette chanson est interpétée par Marguerite Tissier qui a été enregistrée par André Ricros au début des années 1980 à Bredons dans le cantal. https://amta.fr/wp-content/uploads/2012/04/MS009-Charmant-Matelot.mp3 Marguerite Tissier avait un petit carnet de chansons qui renfermait son répertoire que l’on reconnaît à sa couleur teintée de tristesse et de mélancolie. Cette chanson fort répandue sur le territoire francophone et bien connue des passionnés est chantée ici comme si c’était la première fois. La simplicité du rythme et de la ligne mélodique laisse à cette belle chanteuse l’espace nécessaire à toute son expressivité. Cette « belle » qui pleure semble être la chanteuse elle-même, …

La scottish à Pécoil

Cette scottish est jouée à l’accordéon chromatique par Marcel Théliot, enregistré au début des années 1980 à Boutaresse dans le canton d’Ardes-sur-Couze. https://amta.fr/wp-content/uploads/2012/03/MS008-Scottish-à-Pécoil.mp3 Ce morceau était joué par Antonin Pécoil, violoneux de Rentières. Marcel Théliot l’a donc adapté à son instrument, à commencer par l’ajout d’un accompagnement rythmique et harmonique de la mélodie. Et les libertés qu’il prend lui permettent d’avoir un « chaloupé » particulièrement propice à la danse. Sur la partition, nous avons noté la mélodie et l’accompagnement, mais afin de ne pas la surcharger, nous avons fait des choix pour noter l’accompagnement afin d’en suggérer l’esprit. Mais Marcel Théliot …

Coiffa te bian, une bourrée au tralala

Cette bourrée est chantée par Jean Chabosy, enregistré  par José Dubreuil le 02/03/1989 à La Renaudie, près de Larodde, canton de Tauves dans Puy-de-Dôme. https://amta.fr/wp-content/uploads/2012/03/MS007-coiffa-te-bien.mp3 Dès le début Jean Chabosy nous installe dans une pulsation faite d’accents alternés, un moyen (noté –) et un plus fort (noté >). Le fait de commencer par l’accent le plus faible donne à cette bourrée un véritable balancement, un « chaloupé » particulièrement propice à la danse. Le chanteur s’accompagne des pieds afin de soutenir la chanson grâce à un moteur rythmique invariable, ce qui lui permet de varier les accents, de respirer à des moments …